lundi 24 janvier 2011

Et même tes lacets se sont lassés de son sourire de serpent.


« Le problème du mariage c’est qu’il meurt toutes les nuits après l’amour et qu’il faut le reconstruire tous les matins avant le petit déjeuner »
Gabriel Garcia Marquez, L’Amour au temps du choléra

Judith Swan n’est pas un oiseau, et pourtant…
La lumière de ses prunelles est le reste d’une comète qui louvoie.
Il n’y a rien de plus à perdre maintenant
Autant rester la tête en l’air et faire le chat.

Quelle drôle d’épouse tu fais lorsque tu pleures ainsi, Judith ne te lasse pas du temps et du parfum tiède des comas.
Sous les saules les charniers pourrissants ont attendri le sol, et de la sanie et du sang on a vu naître de la mélisse et des rats
Le monde s’enivre et miroite, sa propre famine le dévore, il se digère seul comme un estomac vidé à la petite cuillère.
Ils disent que tu pleurniches comme une enfant qui s’est tordu les genoux. Inventes-tu toujours ces histoires idiotes de squelettes qui crépitent sous les doigts ?
Il y a un théâtre de spectres savants dans tes draps qui t’empêche de fermer l’œil
Du moins c’est ce que racontent tes cernes et ta bouche aux dames qui se moquent
Mais il les connaît par cœur tes chagrins de hibou
Et ça le fait sourire comme une chimère vicieuse l’histoire de cette reine qui laisse ses rêves entrouverts parce qu’elle a peur du noir.

1 commentaire:

  1. la fin est merveilleuse, je rêverai de ces mots longtemps encore après les avoir oubliés.

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