lundi 17 janvier 2011

Chapitre IV : Morzine

Un jour ton monde n’eut plus de reine. Et vos prières funestes furent tristes et joyeuses comme de vieux cantiques chuchotés.
Le silence s’est répandu comme une lèpre sur le vieux monde.
Son dernier vestige a la bouche remplie de boue et de neige fondue…
C’est un sépulcre endormi, au-dessus de lui, rien que quelques blattes et une vieille pie.

Ils disent que Morzine est morte doucement, que les Orvets de ses cheveux ne se tordaient plus.
Que son hurlement a chassé les passereaux et déchiré ses joues.
Charlie Swan raconte qu’il a trouvé des dents dans la forêt.
Morzine est morte doucement, oubliée par le monde, elle n’est plus que la déesse déchue qui tortillait son ventre hâve et maigre, déesse souffreteuse d’une ville en charpie.
Divinité des sépultures enterrée vivante par son peuple.

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