mardi 25 janvier 2011

Par amour du plastique.

"Mosha", ça ressemble à un nom idiot sur une bouteille de shampoing, tu sais ces marques inconnues qu'on ne trouve que dans les drugstores minables, ou bien peut être un paquet de biscuits à la génoise navrante. Ça me convenait.
Je l'imaginais aussi molle et futée qu'un sirop pour la toux. Des rêveries mouillées sous les paupières, presque autant de vernis moches dans ses tiroirs.
Je l'aimais beaucoup, c'était une charmante greluche, pas vraiment d'intérêt pour la plupart des hommes à mon avis, si ce n'est peut être l'intérieur de ses cuisses. Mais pour les gens comme toi et moi, cette fille c'était le comptoir des ongles arrachés et des nouilles au crabe !
Tu sais ce genre de fille qui grouille de rêves et de sauce tomate, les bras noués autour de rien, amoureuse des mercredis et d'une boîte de chaussures de poupées.
Celle qui fait couler l'eau du bain quand la ville dort, mais la pas la grande ville, juste celle qui transpire, celle des peaux mortes et des corbeaux crevés, celle qui a l'air d'une truite et qu'on ne veut plus jamais voir, la ville des filles qui pensent que boire de la chartreuse parce que le nom est joli, les fera un peu moins passer pour des tas de chair suppliants.

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